Communiqué de presse avec le président de la STOM Dr Mahdi BALTI

Publié le: 12 mai 2025 |   

Introduction du Vaccin contre le VPH dans le programme national de vaccination en Tunisie.

La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale salue et approuve l’introduction du vaccin contre le virus du papillome humain (VPH) dans le programme national de vaccination en Tunisie. Cette décision constitue une avancée majeure pour la prévention du cancer du col de l’utérus et la protection de la santé des filles et des femmes tunisiennes.

Le cancer du col de l’utérus est une préoccupation majeure de santé publique. Il représente la quatrième cause de cancer chez les femmes à l’échelle mondiale et cause chaque année 342 000 décès. En Tunisie, plus de 400 nouveaux cas sont diagnostiqués annuellement, avec près de 200 décès. Cette maladie, souvent détectée à un stade avancé, entraîne des traitements lourds et des conséquences physiques, psychologiques et économiques considérables.

Au-delà des chiffres, le cancer du col de l’utérus est une épreuve difficile et douloureuse. Les patientes doivent subir des traitements invasifs, tels que la chirurgie, la chimiothérapie ou la radiothérapie, qui altèrent leur qualité de vie et leur bien-être. Les répercussions psychologiques et sociales sont profondes, provoquant anxiété, isolement et parfois même une stigmatisation. Les familles sont également affectées, subissant le stress émotionnel et le poids financier de la prise en charge.

La vaccination anti-VPH est une mesure préventive efficace et sûre. Elle permet de protéger contre les principaux types de VPH responsables du cancer du col de l’utérus. Son efficacité a été démontrée par de nombreuses études scientifiques et son innocuité est confirmée par des données de surveillance post-commercialisation dans de nombreux pays. Par ailleurs, aucune corrélation n’a été établie entre cette vaccination et des problèmes de fertilité. Au contraire, ce vaccin joue un rôle protecteur en prévenant les infections pouvant évoluer en cancers du col de l’utérus.

En revanche, les traitements lourds et agressifs du cancer, notamment la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie peuvent altérer la fertilité.

Se faire vacciner, c’est donc non seulement se protéger contre une maladie grave, mais aussi préserver sa santé reproductive.

Il est essentiel de lutter contre la désinformation et de s’appuyer sur des sources officielles et scientifiques pour informer le public. La propagation de rumeurs infondées sur la vaccination met en danger la santé publique et freine les efforts de prévention contre une maladie évitable. La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale condamne fermement ces fausses informations et appelle à la responsabilité collective pour assurer une information fiable et basée sur des preuves scientifiques.

La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale appelle l’ensemble des professionnels de santé à s’engager activement dans la campagne de vaccination, à rassurer les familles et à promouvoir cette mesure essentielle de prévention.

Le vaccin, administré gratuitement aux filles scolarisées en 6ème année de base, est une opportunité unique pour prévenir une maladie évitable et sauver des vies. Nous encourageons tous les acteurs de la santé et de l’éducation à soutenir cette initiative pour garantir un avenir en meilleure santé aux générations futures.

Pr Mahdi Balti
Président de la société Tunisienne d’oncologie médicale